Article "La montagne" Millevaches 2010.

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Ils étaient près de 3.000 motards, hier, venus de toute la France et d'Europe pour le rassemblement hivernal annuel du plateau de Millevaches.

Mythique, la concentration de motards qui a lieu, chaque année, sur le plateau de Millevaches l'est assurément. Pour preuve, on y retrouve les fondues de deux-roues déjà présents à la toute première, lancée en 1969. Comme Roland, venu bivouaquer avec les amis des clubs de Savoie et de Saint-Étienne, ce week-end, en haute-Corrèze. « J'étais là il y a quarante ans et cela fait deux ans que je reviens régulièrement, explique-t-il au coin du feu de camp. C'est le plus gros rassemblement d'hiver de France. On s'y retrouve chaque année, d'où que l'on vienne. » Pour David, de la Loire, c'est une première. « Je les ai suivis parce que c'est mythique, tout le monde en parle. L'idée, c'est de partager sa passion de la moto, de discuter de quelque milieu social que l'on soit et de faire un peu de tourisme aussi. »

Bien loin des clichés acculés sur les motards, sur le plateau de Millevaches, toutes les professions se côtoyaient, hier soir, du philosophe au fonctionnaire, en passant par le chef d'entreprise et l'employé du bâtiment. Mêmes blousons, mêmes jeans pour une uniformisation d'un soir. Un mélange des genres bienvenu qui posait son bivouac pour le week-end sur douze hectares de terrain, entre deux virées dans la campagne. Dès vendredi soir, les premiers motards ont fait leur apparition après un petit passage à la salle polyvalente de Meymac pour s'inscrire et pour ne repartir que ce matin.

Côté organisation, c'est le moto Club meymacois, triple champion de France de tourisme moto qui gère. « 70 bénévoles du club sont mobilisés, tous les ans, pour cette concentration, explique le président, Bill Deluchey. Les premiers rassemblements, ouverts au grand public, ont eu lieu de 1969 à 1973 puis face à l'affluence, on a opté pour une opération sur invitation. Avec le bouche-à-oreille, il y avait trop de monde à gérer. Voilà deux ans, on a relancé l'événement après une petite période d'essoufflement. Et ça marche toujours autant avec près de 3.000 motards venus de tous les départements de France mais aussi d'Allemagne, de Hollande, d'Italie, d'Espagne, de Suisse ou de Belgique. »

Incontournable. Même pour ce motard qui est venu de Poitiers... en mobylette et a attiré la sympathie de ses collègues savoyards et stéphanois. « Faut être passionné, c'est sûr. J'ai mis dix heures pour venir, mais ça valait le coup. »