Millevaches 1971

En ce qui me concerne, l'aventure des Millevaches s'est déclenché en septembre 1971 lors de la rencontre d'autres jeunes au rassemblement de Vienne en Isère, lorsqu'un me dit :" il te faut faire les Millevaches".
Motard débutant depuis juin, je n'y pensais même pas. Mais l'idée a fait son chemin, et après m'être équipé de bottes et de gants, je me prépare à affronter cette hivernale. Je multiplie les couches de vêtements et emprunte les manchons du solex de mon oncle.
Le samedi 18 décembre vers 6h du matin, après avoir chargé la 125 MZ dans le garage des 2 roues au pied des immeubles, je démarre, et là le moteur s'emballe; aussitôt je coupe le contact. Je fais un deuxième essai, et là pareil ! Je me rend compte que les manchons de solex ne vont pas sur la MZ; tant pis pas le temps de bricoler, je m'en passerai.
Je quitte Toulouse et j'aborde la N20 avec le brouillard givrant qui se colle sur les "climax" que je suis obligé d'enlever. Par cette purée de pois, je ne dépasse pas les 70 km/h, et le manque d'activité commence à m'engourdir les mains.
Passé Montauban, le brouillard de la vallée de la Garonne disparait; je fais une pause café à Cahors après 120 kms.
Je quitte Cahors vers Brive, et dans une montée, je regarde un 30 Tonnes qui arrive en sens inverse, et qui descend lentement, très lentement. Je rétrograde vite fait en seconde, et commence à sortir les pieds ... bien vu, il y a du verglas.
C'est le seul passage sur les 300 kms, l'arrivée à Meymac se fait sans encombre sous le soleil.
Je n'ai pas amené ma tente, mais afin de réserver ma place dans les grandes tentes kakis, j'installe mon duvet, car les places risquent de se faire rares.
A la nuit tombée, nous faisons un défilé aux flambeaux à moto, et comme je suis seul, j'ai droit à un passager muni d'une torche.
Le soir veillée autour d'un feu de camp.
Au petit matin les motos sont couvertes de givre, et il a fait -8° dans la nuit. Des Béhèmes ont du mal à démarrer et sont poussées dans la descente. Je teste la MZ, elle démarre au 3eme coup de kick; j'ai eu l'idée de baisser le pourcentage d'huile dans le mélange (comme en Allemagne).
Le retour sur Toulouse se fait sans problème et sous le soleil.

  Merci Jean Jacques pour ce petit retour en 1971, ce sera un plaisir de te rencontrer sur le Plateau en décembre prochain.

j'adore ça fait vibrer, la passion voilà tout   ça me rapelle mon premier bol en 88 terrible bol d'eau 250km sous une pluie incroyable (vaison la romaine) et on est maso on remet ça avec enthousiasme. des tarés ces motards!